La municipalité a procédé, mercredi 18 décembre 2013, à la dénomination de deux de ses Maisons de quartier, au nom de personnalités ayant fortement œuvré dans la cité. Une initiative visant à rendre hommage à ces personnes qui se sont investies  pour améliorer  la qualité de vie des habitants au sein de leur quartier.

Le Maire de Cayenne Marie-Laure PHINERA-HORTH et son Adjoint délégué à la Ville, Monsieur Philippe KONG  étaient présents pour dévoiler aux habitants la plaque qui ornera désormais la façade de leur Maison de quartier.

Mikaëlle ANATOLE et Sylvio LINGUET : c’est ainsi qu’il conviendra désormais d’appeler, respectivement, les Maisons de quartier des cités Césaire et Manguier.  Des dénominations choisies à l’unanimité par les habitants des quartiers eux-mêmes ;  tous étaient d’ailleurs présents dans les locaux concernés afin de prendre part aux courtes cérémonies organisées pour l’occasion. Des cérémonies aux allures d’hommage à deux figures de nos quartiers cayennais.

Renforcer le lien entre les administrés et leur sentiment d’appartenance à ces lieux de vie communs que sont les Maisons de quartier,  est l’une des raisons qui a conduit la municipalité à procéder à ces dénominations ;  c’est en tout cas la volonté que le Maire de Cayenne a exprimé lors de son allocution. En effet,  outre l’hommage que le premier magistrat a souhaité rendre à ces personnalités des quartiers de Cayenne, c’est la réunion et l’unité des habitants, autour de symboles forts et fédérateurs, qui sont visées pour plus de cohésion sociale.

Aussi, le Maire de Cayenne en a profité pour rappeler aux administrés présents, jeunes et moins jeunes, la politique dynamique entreprise par la Ville ces dernières années en faveur des quartiers.

Une action qui se matérialise notamment par la réouverture progressive des Maisons de quartier, avec une gestion des lieux différente des années précédentes afin d’éviter les dérives ayant conduit à leur fermeture. C’est tout naturellement que le Maire a souhaité que les associations, les habitants et notamment les plus jeunes honorent, dans leurs actions, le souvenir de ces personnes dont les Maisons de quartier portent aujourd’hui le nom.

A noter que ces cérémonies de dénomination ont aussi été l’occasion de remettre les prix du concours de création du logo des Maisons de quartiers de la Ville de Cayenne, organisée par la municipalité aux mois de mai et juin derniers. Le logo retenu par le jury a été intégré aux plaques dénominatives des Maisons de quartier.

Mikaëla ANATOLE et Sylvio LINGUET, deux fortes personnalités…

Choisis par les habitants eux mêmes, les noms des feux Mikaëla ANATOLE et Sylvio LINGUET  brilleront sur les Maisons de quartier dites de Césaire pour la première et des Manguiers pour la seconde.

Madame Mikaëla ANATOLE  est décrite par ceux qui l’ont connue comme un acteur méritant du quartier Césaire. Femme au caractère bien trempé, elle y a vécu toute sa vie et y a élevé ses enfants. Ancienne employée municipale, elle a grandement participé à la vie du quartier en organisant de nombreuses animations autour de jeux et activités diverses. Aujourd’hui encore, tous les habitants de la cité Césaire se souviennent d’elle pour toutes les belles choses qu’elle a apportées au quartier. « Elle avait le cœur sur la main, et c’est pour cela qu’on ne l’oubliera pas », ont lancé des habitants qui l’ont bien connue, chacun allant de son anecdote. Le Maire de Cayenne, qui a eu l’honneur de la connaitre, se rappelle « d’une femme au franc parlé avec un cœur énorme… »

Monsieur Sylvio LINGUET  dont la Maison de quartier de la cité Manguiers porte désormais le nom, est lui décrit comme un meneur. Rigoureux et déterminé, il a fait parti des pionniers du mouvement associatif AWARACK qui a animé la Maison de quartier, dès son ouverture, au début des années 80. L‘association, très active, a entre autres tenu un journal de quartier connu sous le nom de « Julie et Persinette ». Membre fondateur et ancien président de l’association AWARACK,  Alain Marie Angélique, se souvient « d’un ami très impliqué qui n’a cessé de faire vivre le mouvement associatif dans le quartier ». Tentant d’inculquer aux plus jeunes les valeurs des anciens, il est arrêté par la maladie dans les années 90. Amateur de sport et de hand-ball, en particulier, ses anciens partenaires, amis et frères de cœur se sont exprimés à son sujet. Tous décrivent un homme à forte personnalité qui fédère. Son frère ainé, son ancienne compagne et l’un de ses deux enfants ont livré un témoignage émouvant  en son honneur. Sa compagne se rappelant d’une maxime qu’il appréciait tout particulièrement : « Un Lion dort mais ne meurt pas… »,  son souvenir vivra à jamais dans ces lieux et inspirera sans doute les plus jeunes qui souhaitent s’impliquer dans la vie  du quartier.